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Pourquoi tu travaille?
On travaille pour gagner sa vie, pour exister socialement (être connu et reconnu), voir des gens et enfin pour faire des choses qui nous intéressent : soigner, enseigner, construire ou réparer, faire la cuisine, écrire, etc.
Pourquoi Travaillons-nous introduction?
Ce qui nous pousse à travailler c’est d’abord le fait de ne pouvoir s’imaginer une existence sans travail, ou plutôt sans que celui-ci n’occupe une place centrale dans notre vie. Le travail serait accompagné d’une idéologie qui en fera une valeur fondamentale et le lieu d’un épanouissement de soi.
Quel est l’utilité du travail?
Le travail est un moyen de satisfaire et de subvenir à nos besoins : de pouvoir se loger, se nourrir, se soigner et de se faire plaisir de temps a autres. Le travail participe à notre épanouissement personnel, il favorise l’optimisme, la réussite et notre relation avec les autres.
Pourquoi est-ce que le monde du travail est évacué?
Parce qu’il y a une dimension spirituelle qui a complètement été évacuée du travail : se sentir utile, donner du sens au quotidien. Or, le monde du travail est de plus en plus absurde. Les boulots les plus utiles (enseignants, infirmières, par exemple) sont mal rémunérés, déconsidérés, au profit de jobs à la con qui rapportent des masses de cash.
Quelle est la souffrance des gens privés de travail?
Or le travail vous apporte à la fois un statut, une place dans la société, et des contacts humains. C’est pour cela que pour les gens privés de travail, la plus grande souffrance est souvent celle d’une perte d’identité et d’un manque de lien social.
Est-ce que le travail lié à la nature humaine?
Oui, et j’irais plus loin : le travail n’est pas que lié à la nature humaine, il est lié à la nature de certains animaux. De nombreux animaux travaillent : les castors construisent des barrages, les fourmis bâtissent et réparent en permanence leurs fourmilières, les oiseaux s’occupent de leurs nids…
Pourquoi se sentir inutile dans le monde du travail?
Se sentir inutile est la source d’une dévastatrice souffrance psychologique. Il y a une dimension spirituelle qui a complètement été évacuée du travail : se sentir utile, donner du sens au quotidien. Or, le monde du travail est de plus en plus absurde. Michel Houellebecq est certainement le plus dépressif des auteurs contemporains.